Néphrologie Dialyse Endocrinologie Diabétologie
Le service de néphrologie – dialyse, d’endocrinologie et de diabétologie du CHR de Huy et du CHC dispose d’un équipement sophistiqué qui lui permet de prendre en charge des patients insuffisants rénaux adultes à tous les stades d’évolution.
Le service réalise chaque année quelques 20 000 séances d’hémodialyse, correspondant à la prise en charge globale de près de 135 patients.
Une équipe particulière s’occupe de la dialyse péritonéale à domicile, qui concerne près de 35 patients supplémentaires.
Ce dispositif décentralisé permet de couvrir une région comptant plusieurs centaines de milliers d’habitants, débordant les limites de la province de Liège. En outre, les cas néphrologiques de quelques 1500 lits hospitaliers des institutions concernées sont couverts par le service.
Tant à Liège qu’à Huy, le service d’hémodialyse est installé dans des locaux confortables, outre des technologies performantes et fiables, il est desservi par un personnel hautement qualifié et motivé.
Un pourcentage non négligeable de patients étant diabétiques, une prise en charge multidisciplinaire médicale et paramédicale (infirmier(e)s spécialisé(e)s, podologues, diététiciennes…) est assurée.
En outre, le service collabore étroitement avec les médecins généralistes des patients.
Créé dès 1989, le service de dialyse du CHR de Huy s’est développé au fil des ans pour occuper actuellement un bâtiment autonome sur le site hospitalier.
Les deux unités de Huy et de Liège ont accentué leur collaboration depuis 2004 et se sont organisées en service commun au niveau médical depuis une dizaine d’années.
Chaque unité offre aux patients des horaires bien adaptés à leurs besoins.
Grâce à quoi, le service peut couvrir tous les besoins en dialyse, qui augmentent de 5 à 10% chaque année.
Néphrologie Dialyse Endocrinologie Diabétologie
Le centre de Dialyse : 085/27.75.20.
Le secrétariat de Dialyse : 085 / 27.71.67.
Le bureau de Diabétologie : 085/27.73.61.
L’unité d’hospitalisation : 085/27.73.59.
Souffrir d’une maladie rénale contraint les patients à se rendre au centre d’hémodialyse en moyenne trois fois par semaine pour une durée d’approximativement 3/4 heures pour y suivre le traitement mis en place.
C’est pourquoi, l’équipe s’efforce d’offrir à chacun des patients (+-80) du confort, du soutien ainsi que de dispenser les meilleurs soins dans une ambiance familiale et ce dans le respect de chacun.
Un(e) infirmier(e) prend en charge 3 patients et toutes les dialyses sont supervisées par un médecin néphrologue.
Le corps médical renseigne régulièrement le patient quant à l’évolution de sa santé et lui donne toutes les informations quant aux traitements prescrits.
Le site moderne et lumineux du CHR de Huy est composé de 22 postes dont 2 chambres d’isolement comprenant des lits et fauteuils confortables et est muni de matériel à la pointe des nouvelles technologies dont la maintenance est
réalisée sur place par une équipe de biomédicaux.
Vous pouvez découvrir la salle des soins du centre en visionnant l’onglet « visite virtuelle ».
Par ailleurs des locaux d’accueil, un réfectoire et un vestiaire avec casiers personnalisés sont mis à la disposition des patients.
Grâce à un système de traitement d’eau très perfectionné assurant non seulement une qualité d’eau optimale mais permettant surtout d’adapter les différentes techniques en fonction du profil du patient, nous assurons également des dialyses au sein d’autres services hospitaliers du CHR de Huy tel que celui de réanimation.
Dans le cadre de transplantation, notre service exerce une étroite collaboration avec divers centres universitaires.
Afin de pouvoir vous occuper pendant votre dialyse, les bénévoles de la Croix-Rouge vous proposent de la lecture et nous vous offrons la possibilité de vous divertir via des écrans de télévision ou encore d’accéder au réseau Wifi et à du matériel de kinésithérapie (pédalier).
L’équipe pluridisciplinaire (infirmier(e) référent(e) en pré-dialyse, diététicienne, assistante sociale, psychologue, ergothérapeute…) quant à elle se met au service du patient et de son entourage pour améliorer l’efficacité de la prise en charge et essayer de répondre à diverses préoccupations (contraintes professionnelles et familiales…).
Afin de vous faciliter la vie, nous assurons l’ensemble de la logistique des séances de dialyse (transports, prises de rendez-vous médicaux, restauration « déjeuner, collation et dîner », vacances en relation avec d’autres centres…)
Si l’équipe médicale et paramédicale se tient à disposition du patient 24 heures sur 24 (jours fériés inclus) et garantit une prise en charge adaptée aux cas aigus ou aux urgences grâce à un service de garde, les dialyses se réalisent quant à elles au centre, du lundi au samedi, en matinée de 7h30 à 12h00 et l’après-midi de 13h à 17h45.
L’hémodialyse
La dialyse est un traitement de suppléance utilisé pour filtrer le sang des personnes dont les reins ne fonctionnent plus correctement ou suffisamment.
Il existe deux techniques de dialyse: l’hémodialyse ou rein artificiel (le processus de filtration du sang a lieu hors du corps) et la dialyse péritonéale qui peut se pratiquer à domicile (la filtration est obtenue grâce au péritoine, une membrane du corps, dans l’abdomen).
Dans le cas de l’hémodialyse, le sang est filtré à travers un filtre stérile (rein artificiel). Il est prélevé à partir d’un abord veineux (cathéter jugulaire), ou à partir d’une fistule artério-veineuse.
Par l’intermédiaire d’une pompe, il est amené par l’intermédiaire de tuyaux en plastique stériles dans le dialyseur, où il est lavé, puis restitué à l’organisme.
L’hémodialyse chronique nécessite un débit sanguin élevé, ce que l’on peut obtenir, soit par une fistule artério-veineuse, soit par un cathéter sous-clavier.
La fistule artério-veineuse est faite en sous-cutanée par le chirurgien, au niveau de l’avant-bras ou du bras, ce qui établit une communication entre une artère et une veine.
Le cathéter sous-clavier est un tuyau stérile, souple, posé sous la clavicule, dans l’attente ou en cas de contre-indication à une fistule.
Toute hémodialyse comporte des risques: risque d’infection de la fistule ou du cathéter, fatigue, et légers troubles circulatoires après la dialyse, surtout lorsque les prises de poids sont importantes.
Aucun frais de ce traitement lourd n’est à charge du patient, l’ensemble étant remboursé par la mutuelle.
Les séances d’hémodialyse
L’hémodialyse nécessite que le patient se rende en clinique plusieurs fois par semaine, pour des séances de plusieurs heures.
Le personnel soignant est chargé de contrôler les paramètres de séance du patient et le monitoring de l’appareillage.
Sont relevés: le poids du malade avant séance, sa pression artérielle et sa fréquence cardiaque en début et en cours de séance.
Les paramètres de dialyse, tels que le débit sanguin, l’ultrafiltration, l’anti coagulation, etc. sont notés toutes les heures.
Ces paramètres deviennent tellement habituels et réguliers au cours du temps, que le patient s’habitue à les relever lui-même, à s’intéresser à son traitement, et à gérer progressivement la séance.
Il est conseillé de manger légèrement avant la séance d’hémodialyse, afin que celle-ci soit le mieux supportée. Une collation est servie en fin de séance.
Le centre rassemble au sein d’une structure collective plusieurs patients soumis à l’hémodialyse, un traitement de suppléance requis en cas de maladie rénale grave (insuffisance rénale chronique).
La prise en charge dans un centre de ce type est facilitée par la mutualisation des ressources, notamment sur le plan psychologique, et permet au patient de disposer d’une plus grande autonomie.
Le personnel soignant est présent mais n’intervient que si cela est utile.
Le service accorde une importance capitale à l’éducation thérapeutique de ses patients.
Il dispose d’un local dédicacé au développement des techniques de dialyse extra-hospitalières au sein du service.
Quand le patient arrive en insuffisance rénale terminale et qu’une épuration doit être instaurée, le service peut lui proposer (sauf contre indication) un éventail complet des techniques de dialyse, avec ses avantages et ses points d’attention.
La famille est également concertée parce qu’elle est fréquemment impliquée dans la gestion du traitement.
L’équipe accompagne aussi les patients qui réalisent leur dialyse à domicile (dialyse péritonéale, hémodialyse conventionnelle, Nx Stage).
Il s’agit de patients stables, qui se sentent à l’aise avec leur traitement et disposent de l’infrastructure ad hoc à domicile.
Ces patients peuvent toujours faire appel à l’équipe infirmière en cas de souci et reviennent en consultation chez le néphrologue.
Nos équipes sont présentes aux côtés des patients pour les accompagner dans leur pathologie, les rassurer et les encourager.
Quatre heures de traitement, trois fois par semaine, dont les patients ressortent parfois extrêmement fatigués: la lourdeur des traitements de dialyse est importante.
L’insuffisance rénale grave est une maladie chronique qui bouleverse la vie des patients et celle de leur entourage.
La dialyse péritonéale est une alternative à l’hémodialyse.
La dialyse est un traitement de suppléance utilisé pour filtrer le sang des personnes dont les reins ne fonctionnent plus correctement ou suffisamment.
Il existe deux techniques de dialyse : l’hémodialyse ou rein artificiel (le processus de filtration du sang a lieu hors du corps) et la dialyse péritonéale qui peut se pratiquer à domicile (la filtration est obtenue grâce au péritoine, une membrane du corps, dans l’abdomen).
La dialyse péritonéale est préférée comme première modalité de traitement pour préserver la fonction rénale résiduelle. Elle utilise la membrane péritonéale comme surface d’échanges entre le liquide instillé dans la cavité abdominale et le sang circulant dans la paroi des intestins.
Un cathéter de dialyse péritonéale est un tube mince et souple que l’on introduit chirurgicalement dans la cavité abdominale. L’orifice de sortie du cathéter se situe sous le nombril. La partie extérieure du cathéter va permettre l’instillation des liquides de dialyse. La membrane péritonéale assure le rôle de filtre physiologique.
Il existe deux types de dialyse péritonéale.
© Baxter |
La dialyse péritonéale continue ambulatoire (D.P.C.A) Elle nécessite quatre échanges par jour. Deux litres de liquide de dialyse sont instillés par le cathéter et restent en stagnation intra-abdominale pendant quatre heures. Le liquide est ensuite drainé puis renouvelé. Ces échanges sont pratiqués soit au domicile, au travail, en vacances… Ce traitement quotidien assure une dialyse continue et une ultrafiltration étalée, expliquant son excellente tolérance, notamment chez le sujet âgé. |
© Baxter |
La dialyse péritonéale automatisée (D.P.A) Elle nécessite l’emploi d’un cycleur. Le cycleur est une machine qui régule les échanges pendant les heures de sommeil. Il contrôle les volumes totaux, les volumes d’injections, le temps de stagnation et le volume drainé. Quatre à dix échanges sont effectués pendant le sommeil totalisant dix à vingt litres de liquide. Une carte intégrée mémorise tous les paramètres de dialyse qui sont ensuite analysés par le néphrologue à la consultation. Sur les cycleurs de dernière génération, le contrôle des données s’effectue à distance grâce à une connexion internet, un avantage supplémentaire pour les patients. |
Avantages et inconvénients de la dialyse péritonéale
Les avantages sont :
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Les inconvénients sont :
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Financièrement
Cette technique de dialyse n’implique aucun investissement financier de la part du patient. Elle est totalement remboursée par la sécurité sociale. Un complément financier est octroyé pour couvrir les frais liés aux déchets, à l’eau et à l’électricité utilisées.
L’équipe de dialyse péritonéale
Elle intervient dans toutes les situations où un patient dialysé doit être pris en charge: unité d’hospitalisation, consultation de néphrologie, domicile. Elle est composée de 5 infirmier(e)s. Une personne de l’équipe assure une garde 24h/24.
Infirmier-chef : Monsieur Alain COLLIN – 0478.61.35.95
Présentation de la discipline (à venir)
L’équipe pluridisciplinaire :
- Vos diabétologues : Dr Bellavia, Dr Betea, Dr Chachati, Dr Godon et Dr Racaru
- Les infirmières : Mesdames Debbaut et Kolodziej
- La diététicienne : Madame Lesceux
- La psychologue : Madame Stalport
- L’assistante sociale : Madame Matagne (vous reçoit au sein du local diabéto le mardi de 10 à 13 heures
Pour contacter l’équipe : 085 / 27.24.41 – convention.diabète@chrh.be
Où nous rejoindre :
- Les consultations médicales se déroulent soit au sein du centre de dialyse, soit au 1er étage du bâtiment A (locaux 8 et 10), renseignez-vous lors de votre inscription auprès des membres du personnel du service accueil.
- La diététicienne vous rencontrera au 1er étage du Bâtiment A (local 7).
- Les entrevues « éducation et suivi des patients » dispensées uniquement sur rendez-vous par les infirmières ont lieu du lundi au vendredi de 8 à 16 heures au sein du local 9 se situant au 1er étage du bâtiment A.
Distribution du matériel (tigettes et lancettes) :
Celle-ci a lieu à la Policlinique de Gabelle (2e étage) au sein du local de diabéto , le mardi de 10 à 13 heures et de 15 à 18 heures ainsi que le jeudi entre 9 heures et 12 heures 30.
Dans le cas où la convention est acceptée par votre mutuelle, nous vous demandons de vous munir, à chacun de vos passages, de votre carnet de glycémie ainsi que de votre lecteur afin de pouvoir transférer vos données de manière informatique.
En cas d’urgence, les week-end et jours fériés :
Nous vous invitons à vous adresser à votre médecin traitant, au service médical de garde ou de vous rendre au service des urgences du CHR de Huy.
Les pharmaciens de garde pourront vous dépanner en cas de besoin au niveau des tigettes et de l’insuline.
Vous souhaitez en savoir plus, n’hésitez pas à consulter les différentes brochures que nous avons éditées à votre attention.
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Pour consulter la brochure « Les Glucides » cliquez-ici. |
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Pour consulter la brochure « La Convention Diabète » cliquez-ici. |
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Pour consulter la brochure « Les lipides ou graisses » cliquez-ici. |
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Pour consulter le cahier de transmission d’hémodialyse cliquez-ici.
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Pour consulter la brochure » Diabète gestationnel » | |
Les reins assurent l’homéostasie du milieu intérieur.
Ils permettent de réguler et de garder en équilibre
l’ensemble des liquides de l’organisme.
Ils sont responsables de l’équilibre des ions dans le sang, des acides et des bases, et de l’équilibre hydrique (en eau).
Par la formation de l’urine, les reins éliminent les déchets dilués dans l’eau dans laquelle sont dissous différents ions et des substances toxiques à éliminer.
A côté de ce rôle d’épuration, qui permet de maintenir le milieu intérieur le plus constant, le rein a également un rôle endocrinien:
- il synthétise la rénine, qui est l’hormone directement impliquée dans le contrôle de la pression artérielle
- il synthétise la vitamine D active, qui module le métabolisme du calcium et du phosphore
- il synthétise l’érythropoïétine, qui assure la synthèse des globules rouges par là moelle.
Les maladies rénales :
En cas de maladies rénales, l’équilibre du milieu intérieur est compromis avec des conséquences multiples se traduisant essentiellement par:
- l’apparition d’une hypertension en rapport avec un défaut d’élimination de sel ou de sécrétion excessive de rénine. Ceci s’accompagne souvent d’oedèmes, c’est-à-dire une rétention d’eau qui se marque au niveau des chevilles, du visage ou des mains
- l’apparition d’une atteinte osseuse, forme particulière d’ostéoporose
- l’apparition d’une anémie par déficit de synthèse d’érythropoïétine
- l’apparition d’une acidose par défaut d’élimination des acides
- l’accumulation de protéines issues du métabolisme protéique: urée, acide urique …
- l’accumulation d’ions provenant de l’alimentation: sel, phosphore, potassium …
Causes les plus fréquentes des maladies rénales :
- le diabète
- l’hypertension
- la glomérulonéphrite chronique (inflammation chronique du glomérule souvent d’origine immunologique; le gomérule est le filtre rénal)
- la pyélonéphrite chronique (d’origine lithiasique ou médicamenteuse)
- la polykystose rénale (maladie héréditaire ou génétique)
Le dépistage :
Il rendu possible par
- la mesure de la créatinine plasmatique et le calcul du taux de filtration rénale (clearance de créatinine) chez l’adulte non-obèse selon la formule de Cockroft et Gault. La créatinine est une molécule issue des muscles qui n’est filtrée que par le glomérule. La mesure de la clearance est un moyen très fiable pour mesurer le degré de fonctionnement rénal.
- la recherche par le médecin généraliste, l’inspection scolaire ou du travail, d’anomalies urinaires (sang ou protéines dans les urines). C’est un moyen très précieux chez l’enfant ou l’adolescent.
- l’apparition d’une hypertension ou d’oedèmes
- l’existence d’épisodes infectieux urinaires récidivants ou de température d’origine indéterminée
- une histoire familiale d’atteinte rénale, telle que la polykystose, ou plus rarement un syndrome d’Alport (surdité, sang dans les urines)
La prévention :
Elle consiste à dépister et traiter les sujets à risque:
- conseils génétiques en cas de maladie héréditaire (polykystose rénale)
- suivi du patient diabétique
- suivi du patient hypertendu
- chez le patient lithiasique, détection de l’anomalie biochimique susceptible d’être corrigée (souvent alimentaire)
- utilisation parcimonieuse des antalgiques et des anti-inflammatoires
- précautions lors de l’utilisation de certaines médications potentiellement néphrotoxiques, telles que le produit de contraste utilisé en imagerie médicale
Principales mesures thérapeutiques
Les principales mesures pour freiner l’évolution de la maladie rénale, quelque soit son origine, sont:
- la réduction de l’apport en protéines (viande, fromage, œufs) suivant la sévérité de l’atteinte
- la correction de l’hypertension
- l’utilisation préférentielle de certains médicaments tels que les inhibiteurs de l’enzyme de conversion et les sartans, qui réduisent la protéinurie et la pression intra-glomérulaire
- la normalisation du bilan lipidique
- l’interruption du tabac
- le contrôle du métabolisme du calcium et du phosphore pour protéger les vaisseaux et les os
- la correction de l’anémie lorsqu’elle se déclare, par suppléments de fer ou le recours à l’érythropoïétine en sous-cutané
- la réduction maximale de l’usage de produits néphrotoxiques tels que les anti-inflammatoires non stéroïdiens et les produits de contraste
Le traitement des maladies rénales peut être spécifique
Par exemple lors d’un traitement immunosuppresseur pour certaines pathologies glomérulaires à un stade précoce, ou en cas de correction chirurgicale d’une uropathie (malformation des voies urinaires).
Bien souvant, lorsque l’atteinte rénale s’accompagne d’une perte fonctionnelle importante (plus de 25% de la fonction normale), elle évolue progressivement à un rythme que le néphrologue essayera d’enrayer au maximum avec l’aide du médecin généraliste.
Les techniques de suppléance
Lorsque l’atteinte rénale est très sévère, et que les fonctions restantes n’atteignent plus que 10 à 15% de la fonction normale, des techniques de suppléance sont proposées.
Il s’agit de la dialyse péritonéale ou de l’hémodialyse Ces techniques de dialyse sont destinées à aider ou remplacer partiellement la fonction des reins restants, en ultrafiltrant (perte d’eau) et en épurant (élimination de produits toxiques), sans pouvoir remplacer la fonction endocrine du rein.
Dans certains cas, ces techniques ne seront que provisoires dans l’attente d’une greffe rénale.
L’hémodialyse
La dialyse est un traitement de suppléance utilisé pour filtrer le sang des personnes dont les reins ne fonctionnent plus correctement ou suffisamment.
Il existe deux techniques de dialyse: l’hémodialyse ou rein artificiel (le processus de filtration du sang a lieu hors du corps) et la dialyse péritonéale qui peut se pratiquer à domicile (la filtration est obtenue grâce au péritoine, une membrane du corps, dans l’abdomen).
Dans le cas de l’hémodialyse, le sang est filtré à travers un filtre stérile (rein artificiel). Il est prélevé à partir d’un abord veineux (cathéter jugulaire), ou à partir d’une fistule artério-veineuse. Par l’intermédiaire d’une pompe, il est amené par l’intermédiaire de tuyaux en plastique stériles dans le dialyseur, où il est lavé, puis restitué à l’organisme.
L’hémodialyse chronique nécessite un débit sanguin élevé, ce que l’on peut obtenir, soit par une fistule artério-veineuse, soit par un cathéter sous-clavier.
- La fistule artério-veineuse est faite en sous-cutanée par le chirurgien, au niveau de l’avant-bras ou du bras, ce qui établit une communication entre une artère et une veine.
- Le cathéter sous-clavier est un tuyau stérile, souple, posé sous la clavicule, dans l’attente ou en cas de contre-indication à une fistule.
Toute hémodialyse comporte des risques: risque d’infection de la fistule ou du cathéter, fatigue, et légers troubles circulatoires après la dialyse, surtout lorsque les prises de poids sont importantes.
Aucun frais de ce traitement lourd n’est à charge du patient, l’ensemble étant remboursé par la mutuelle.
Les séances d’hémodialyse
L’hémodialyse nécessite que le patient se rende en clinique plusieurs fois par semaine, pour des séances de plusieurs heures. Le personnel soignant est chargé de contrôler les paramètres de séance du patient et le monitoring de l’appareillage. Sont relevés: le poids du malade avant séance, sa pression artérielle et sa fréquence cardiaque en début et en cours de séance.
Les paramètres de dialyse, tels que le débit sanguin, l’ultrafiltration, l’anticoagulation, etc. sont notés toutes les heures. Ces paramètres deviennent tellement habituels et réguliers au cours du temps, que le patient s’habitue à les relever lui-même, à s’intéresser à son traitement, et à gérer progressivement la séance.
Il est conseillé de manger légèrement avant la séance d’hémodialyse, afin que celle-ci soit le mieux supportée. Une collation est servie en fin de séance.
L’autodialyse
Au terme de quelques mois de formation, le malade peut devenir quasi autonome dans la gestion d’une séance de dialyse, pouvant même monter lui-même sa machine. Il peut alors intégrer un centre collectif d’autodialyse. Le patient effectue son traitement en présence de plusieurs autres patients autonomes. Le personnel paramédical est présent dans l’unité, et peut intervenir à tout moment, sous contrôle médical.
Ceci n’exclut malheureusement pas des déplacements au centre, un horaire à respecter, la mise à disposition d’une machine, les désagréments de la ponction, un régime et une restriction des apports en liquides.